Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les textes d'une pierre précieuse
Les textes d'une pierre précieuse
Newsletter
Les textes d'une pierre précieuse
  • Écrire. C'est un plaisir immense qui se doit d'être partagé. Les mots et les lettres peuvent alors marquer beaucoup d'esprits et font avancer les choses. Je m'appelle Ambre, 17 ans, libre à vous d'entrer dans mon monde et de le visiter...
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
23 juin 2014

À une passante (texte #3)

Bonjour tout le monde! Ce texte est un peu spécial. En effet, il s'agit d'un texte écrit à parti d'un poème et la consigne a été d'écrire le poème de manière romanesque. C'est un texte que j'ai fais au lycée lors d'un examun de français. Je vous mets le poème et mon texte et bonne lecture!

À une passante

La rue assourdissante autour de moi hurlait.

Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,       

Une femme passa, d'une main fastueuse

Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;

 

Agile et noble, avec sa jambe de statue.


Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,

Dans son œil, ciel livide où germe l'ouragan

La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

 

Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté


Dont le regard m'a fait soudainement renaître,

Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?

 

Ailleurs, bien loin d'ici ! Trop tard ! Jamais peut-être !


Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,

Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !

 

Baudelaire Les Fleurs du mal, 1857

 

Faire de ce poème une rencontre romanesque.

 

La rue assourdissante autour de moi hurlait. Les gens passaient, parlaient, se bousculaient et se cherchaient. Ah ! Que trop de bruit pour mes fines oreilles ! Mais qu’est ce qui les poussait donc à être si agités ? Pourquoi s’agiter en ce magnifique moi d’août 1857 ? Cela m’importait peu. Je me contentais simplement de boire et de contempler les derniers rayons de soleil d’un magnifique crépuscule d’été. De magnifiques rayons jaunes s’agrippaient encore sur la colline, d’autres, oranges les chevauchaient et enfin, des rouges pourpres arrivaient. Un spectacle grandiose se déroulait sous mes yeux lorsqu’elle apparue, là, devant moi. Une femme. Elle était d’une délicatesse fascinante, elle marchait doucement mais rapidement, comme une plume, aussi lourde que le tissu de son écharpe de soie qui volait sur une dernière brise de fin de soirée. Elle marchaient et filait comme une fugitive qui craignait d’être attrapée et tourna la tête vers moi. Jamais un sentiment si violant de m’avait traversé. Un sentiment de vigueur, de courage, de joie, de tristesse et de vie ne m’avait jamais traversé. Elle était d’une beauté sans pareille, sauvage et naturelle, perçante et sincère. Je me crispais à ma chaise lorsque ses yeux me touchèrent. Des yeux d’un bleu profond, couleur du ciel ou des océans ou d’émeraude. Des yeux reflétant la vie. Elle retourna la tête et disparue à travers les derniers rayons de soleil. Ne la reverrai-je donc jamais ? Cela serait-il impossible ? Pourquoi ?

Ô ma douce beauté. Un homme comme moi ne peut te mériter. Cours, marche, vas, enfuis-toi ! Et même si tu ne sais où je vais, j’ignore où tu fuis alors pars, découvre ou retrouve des terres que je ne connais pas et vis.

Ne te verrai-je plus que dans l’éternité ?

Ô ma douce que j’eusse aimée. Mourir, si cela était si facile et s’il nous était permis de revivre, pour une créature si magnifique que toi, je mourrais pour te rejoindre avec joie.

Publicité
Commentaires
Archives
Publicité
Publicité