Le quai (texte #5)

                         Écrire à partir d'une image 

De la vapeur, un train, un quai, des personnes sur celui-ci et elle, assise sur un siège dur dans le train. Un son de sifflet parvint à arriver à ses oreilles et elle penche la tête sur le côté pour regarder dehors ce qui s'y passe. La pluie cogne fortement sur la vitre et des enfants s'amusent à sauter dans des flaques d'eau. Elle ne put d'empêcher de froncer les sourcils et de regarder ailleurs. Pourquoi penser à cela maintenant? Les enfants. Ce sont toujours des sources de problème. Ils sont constamment en train de faire des bêtises. Des conneries pout les habitués. Ils sautent, ils bougent, ils crient et se blessent. Mais ce n'est pas grave, maman est là... Et puis il continue, il rigole et même lorsque maman au bord du quai court pour le stopper, l'enfant lui ne voit rien. Elle ferme les yeux pour chasser les images qui lui viennent en tête. Non. Non, non, non. Elle doit penser à autre chose. Le temps avait passé depuis. Elle rouvre les yeux et remet son regard sur les enfants jouant sur le quai. Mais où sont les parents, bon sang? Les deux bambins rigolent, s'éclaboussent, l'un glisse et tombe. Au fond d'elle, elle espère qu'il ne s'est pas fait mal. Mais pour la mère, si elle s'inquiète, elle espère qu'il ait quand même un petit quelque chose pour lui donner une bonne leçon. Et c'est ce qui se passe. La mère arrive en courant en lui tendant les bras pour ensuite lui donner une petite tape sur la main. La mère s'en va avec les deux petits qui la suivent pour quitter le quai. Les gouttes continuent de taper contre la vitre et son regard glisse sur une ancienne photo froissée qu'elle tient dans ses mains. Elle et un tout petit. Elle fronce les sourcils de plus bel jusqu'à crisper son visage pour se retenir de pleurer. Ses yeux commencent à voir trouble et se mettent à regarder le quai de nouveau. Puis, le train se remet en marche et elle repense à ces deux bambins et à leur mère et espère au plus profond d'elle, que cette femme n'aura pas à verser les mêmes larmes de tristesse, de rage et de désespoir, qu'elle même a put verser autrefois...